Salaire bénévole : combien gagne un volontaire pour son engagement ?

En 2024, un volontaire engagé dans une mission d’intérêt général ne touche pas de salaire, mais peut percevoir une indemnité, dont le montant varie selon le dispositif choisi. Le bénévolat, quant à lui, exclut toute rémunération, mais n’empêche pas le remboursement de certains frais engagés pour l’association.La frontière entre bénévolat et volontariat reste floue pour beaucoup, notamment en ce qui concerne les droits sociaux, la protection juridique ou l’accès à la formation. Pourtant, la loi française encadre strictement ces statuts et les avantages qui y sont associés.

Bénévolat et volontariat : comprendre les statuts pour mieux s’engager

Confondre bénévolat et volontariat relève de l’erreur classique, pourtant leurs fondements diffèrent radicalement. Le bénévole agit par choix libre, sans employeur, ni contrat ; il offre son temps à une structure à but non lucratif et ne perçoit ni salaire ni indemnité, seulement, le cas échéant, un remboursement des frais pour mener à bien ses missions. Aucune obligation d’horaire ou de durée : il arrête quand il veut, sans justification requise.

Face à cela, le volontariat repose sur un cadre clairement établi. L’engagement se formalise par un contrat écrit, avec une indemnité variable selon le programme. Prenons l’exemple du service civique : en 2024, l’engagement donne droit à une indemnité fixe de 619,83 euros nets chaque mois, versée et contrôlée par l’État. Pour le volontariat international (VIE, VIA) ou la solidarité internationale (VSI), le montant évolue selon la mission, le coût de la vie sur place, et la zone géographique.

Pour y voir plus clair, on peut dresser les distinctions élémentaires suivantes :

  • Bénévolat : engagement libre, pas de contrat, aucune rémunération
  • Volontariat : contrat signé, indemnité prévue, mission régulée sur une période définie

Au moment d’opter pour l’un des deux, le niveau d’engagement fonctionne comme un révélateur : celles et ceux en quête d’autonomie, d’action ponctuelle ou de flexibilité privilégient souvent le bénévolat. Au contraire, le volontariat s’adresse à ceux qui souhaitent vivre une expérience prolongée, parfois loin de chez eux, en acceptant un cadre formel. Quelle que soit la mission, toute structure accueillant un bénévole ou volontaire doit respecter les normes propres à chaque statut. Avant de s’engager, il est recommandé de bien mesurer la portée de son choix, des droits sociaux à la couverture assurantielle, en passant par les responsabilités que cela implique.

Salaire, indemnités, défraiement : que perçoit réellement un bénévole ou un volontaire ?

La réalité ne laisse pas place au doute : le terme « salaire bénévole » n’existe pas. Le bénévole ne touche aucune somme, mis à part le remboursement, dûment justifié, de ses dépenses (déplacements, achat de matériel, repas). Attention cependant, un remboursement mal encadré peut être requalifié en revenu déguisé. L’Urssaf reste vigilante pour éviter toute dérive.

Dans la pratique, il est possible qu’une association propose des tickets-restaurant si la mission le justifie, mais cela répond à des règles de gestion stricte. Le bénévolat repose sur la non-lucrativité ; il ne doit jamais devenir une source de gain personnel. Lorsque la question du « combien » se pose, la réponse est limpide : rien, hormis un éventuel avantage fiscal si le bénévole renonce au remboursement de ses frais et obtient un reçu de l’association.

Côté volontariat, la logique change du tout au tout. Pour le service civique : 619,83 euros nets par mois sont versés en 2024, avec parfois un petit complément si la structure le permet (jusqu’à 106,94 euros supplémentaires). Pour les volontariats à l’étranger ou en solidarité internationale, les montants grimpent selon la zone, la mission, le coût de la vie. Mais l’indemnité reste encadrée, soumise à des règles et droits spécifiques à chaque statut.

Pour synthétiser les spécificités des principaux statuts, ce tableau fournit un aperçu factuel :

Statut Montant perçu Nature
Bénévole 0 € (hors remboursement de frais) Remboursement sur justificatif, réduction d’impôt envisageable
Service civique 619,83 € + complément possible Indemnité mensuelle, non soumise à l’impôt
VSI / VIE / VIA Variable selon pays et mission Indemnité, protection sociale comprise

Pour chaque configuration, le schéma reste clair : la somme reçue dépend du choix du dispositif, du pays, du type de mission. Impossible de confondre bénévole et volontaire au regard des chiffres.

Quels sont les droits et protections sociales pour chaque statut ?

Être bénévole n’ouvre pas de droit particulier en matière de protection sociale : il n’y a pas de contrat de travail, ni lien hiérarchique. L’association demeure responsable sur le plan civil, mais les bénévoles ne bénéficient pas d’une sécurité sociale dédiée, ni de droits à l’assurance chômage ou de validation pour la retraite. Seuls certains accidents survenus lors de l’activité peuvent être couverts, et toujours sous des conditions et garanties spécifiques à la structure.

Le volontaire, pour sa part, profite d’une protection plus structurée. En service civique, le régime général de sécurité sociale prend le relais tout au long de la mission, garantissant ainsi la continuité des droits. L’indemnité ne compte pas dans le calcul de la retraite, mais l’accès à la complémentaire santé solidaire peut être ouvert selon ses ressources. Le versement du RSA s’interrompt le temps de la mission de service civique, mais la période compte pour certaines aides sociales.

L’expatriation dans le cadre d’un VSI, d’un VIE ou d’un VIA entraîne la couverture de base (assurance maladie, prévoyance, rapatriement…), ajustée selon le pays. Si le code du travail n’est pas applicable, la loi impose malgré tout un socle de garanties et d’accompagnement. Ces missions, souvent valorisées sur un CV, ne donnent pas droit à l’allocation chômage, mais peuvent ouvrir sur d’autres perspectives professionnelles.

Homme souriant distribuant de la nourriture dans un parc avec une équipe

Faire le bon choix : conseils pour s’orienter selon son projet d’engagement

Clarifiez votre ambition

Se lancer dans une mission d’engagement demande d’abord une réflexion honnête sur ses motivations. Envie d’une expérience souple et sans attache, compatible avec un emploi ou des études ? Le bénévolat dans une association reconnue d’utilité publique offre ce terrain d’exploration, accessible à quiconque cherche à tester son engagement sans contrainte horaire ou géographique. Pratique et ouvert à tous, il permet de s’approprier à son rythme la logique associative.

Comparez les dispositifs

Le service civique cible principalement ceux qui cherchent un cadre structuré, une indemnité régulière et un accompagnement réel de la structure. Son agrément constitue un repère de sérieux. À l’international, le VSI ou le volontariat international s’adressent à un public prêt à vivre une expérience forte, souvent à distance du quotidien, avec un cadre contractuel et des exigences précises. Il existe aussi les formules de congé solidaire, permettant à des salariés de partir temporairement sur des missions concrètes, tout en conservant leur poste d’origine.

Pour mieux s’y retrouver selon les attentes, ces repères facilitent la prise de décision :

  • Pour un engagement court, modulable, et sans contrainte : le bénévolat associatif reste la référence.
  • Pour une mission régulée, formalisée et indemnisée : le service civique propose une formule adaptée.
  • Pour vivre une découverte professionnelle à l’étranger : orientez-vous vers les dispositifs de volontariat international ou de solidarité internationale.

Examiner la structure d’accueil s’avère déterminant : agrément, nature du contrat, suivi pendant la mission. Certains dispositifs sont souples, d’autres beaucoup plus contraignants. C’est à chacun d’ajuster son choix à son parcours, à ses envies, et au temps qu’il veut consacrer à cette expérience.

S’engager, c’est choisir sa façon unique de participer à l’intérêt général, sur une période courte ou au long cours, ici ou ailleurs. Reste à chacun d’accorder son engagement à ses valeurs, ses contraintes et ses aspirations, sans jamais perdre de vue le sens profond du don et de l’expérience humaine. L’occasion peut-être de (re)trouver sa juste place dans la société, en traçant un chemin qui ne ressemble à aucun autre.

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